Pour attraper ses proies, il les observe longuement, tapi, invisible et silencieux dans la forêt de l’arbre. Se hissant d’une branche à l’autre, il ne laisse aucune chance de survie à sa cible. Ses pupilles se dilatent, son corps devient la branche sur laquelle il est campé, ses pattes griffues s’agitent, remuant son arrière train de façon compulsive, la bête entre en action, et en moins d’une minute, sa proie est dépecée. Le serpent bouge encore, il l’achève en arrachant méticuleusement les dernières fibres qui le composent.
Très vite, son appétit redouble et le carnivore ressent à nouveau le besoin de chasser. C’est son instinct sauvage primaire qui s’empare de lui. Et le pauvre habitant de l’arbre qui gît maintenant, éviscéré entre ses griffes, est bien la preuve que rien ne peut lui résister. Un autre n’a pas le temps de se sentir soulagé, un coup de patte le met à terre, et la tête arrachée roule à travers la forêt.
L’arbre tente de défendre ses occupants dans un sacrifice ultime. Une de ses branche cède sous le poids de la bête immonde et tous deux tombent au sol, à une vitesse vertigineuse. Encore un peu étourdi, le chasseur pousse le cri plaintif d’animal blessé et recule un peu, surpris. Il est pris de court par l’attaque improbable d’une sorte de serpent poilu et brillant encore vivant qui s’entortille entre ses pattes.
L’arbre a repoussé avec bravoure l’animal incontrôlable pendant quelques secondes. Cela sera-t-il suffisant pour que les sujets qui l’habitent trouvent refuge ailleurs? La créature retrousse ses babines, révélant les vestiges de quelques un des malheureux déjà vaincus. Les fruits de l’arbre sont maintenant sa cible. Un a un, il les fait tomber d’un coup de patte. Ses canines acérées tentent de se planter dedans pour que l’animal s’en repaisse.
Rien de semble vouloir lui résister et la scène est un véritable carnage. Dans un geste d’une efficacité redoutable, l’animal bondi un peu trop près de l’arbre et celui ci commence à tomber. Il est déraciné, c’est la fin. La bête s’allonge, satisfaite, au milieu des vestiges de mon arbre de Noël. Les boules gisent à terre, écrasées, un ou deux père Noël sont retrouvés démembrés sous le canapé, et l’arbre artificiel est bon pour la poubelle. Mon chat, tout content, me regarde et miaule de satisfaction…
Le Noël des blogueuses, enfin des vrais, pas des inventés comme moi, c’est par ici: C’est quoi ce bruit?


Ha ha ha ! Les chats et les sapins, toute une histoire !
Joyeux Noël ma chérie !