
Je suis dans mon salon, celui où j’ai l’habitude d’écrire, enfin où j’avais plus précisément, puisqu’en ce moment je n’ai plus le temps de rien, chaque jour est optimisé à son maximum. Je suis donc là, assise, et j’ai froid. Un froid intérieur, accompagné de frissons. J’ai ajouté un pull, puis une écharpe, et quelques dizaines de minutes plus tard j’ai revêtu ma veste fourrée. Je n’arrive toujours pas à me réchauffer.
Un chocolat chaud, pour tant arme ultime anti coup de froid, n’a pas réussi à dissoudre cette sensation glaciale. Des frissons qui remontent le bas de mon dos. Des pieds si gelés que je ne parviens presque plus à les mouvoir. Je crois que le cocktail froid/humidité/fatigue de l’automne m’assaille. Trop de boulot (j’attaque le mémoire dès vendredi et je dois bosser au préalable, pas assez de sommeil. Impossible de le trouver celui-là, il a dû en douce m’abandonner en escale à Los Angeles, où j’avais fait une nuit de 11 heures, ignorant d’un revers de la couette les 9 heures de décalage horaire.
Endormissement difficile, pensées paniquées, inquiétudes fondées pour les évaluations de mon fils à venir, tout cela se mélange et torture mon cerveau, si bien qu’au beau milieu de la nuit, n’ayant probablement pas fermé les yeux plus d’une heure ou deux, c’est fini, je n’ai plus rien qui me retient dans ce lit pourtant douillet. L’argent, la grève des transports de demain, mes études, celles de mon fils, la sélection, comme tout le monde j’ai mes petits soucis, et ils m’empêchent de trouver le repos.
Je me dis que jeudi, première grosse échéance, ça ira mieux. Et vendredi je pourrai commencer à me concentrer encore plus sur mon mémoire, ce qui ne me fera pas moins stresser, j’en conviens ! Je rêve d’un massage dans une pièce chauffée à 30 degrés, d’un carnet de notes fantastiques, de temps pour écrire et d’une réussite dans tout ce que j’entreprends. Malheureusement, n’étant pas une héroïne Marvel, il y a peu de chances que l’intégralité de mes projets aboutissent, mais un ou même deux, je serai déjà ravie, et je travaille dur pour ça !
En revanche, le temps d’automne, je ne peux rien faire contre, et ce n’est pas pourtant pas l’envie l’envie qui me manque !

