Antananarivo, capitale de l’île de Madagascar… M’y rendant souvent pour le boulot, j’ai, comme beaucoup de personnels navigants, cherché à m’investir dans une association, dans le but de parrainer un enfant, afin qu’il aille à l’école, que sa famille ait un toit au dessus de la tête, et du riz dans l’assiette…
J’avais trouvé mon bonheur auprès d’une Soeur, et j’étais devenue la marraine de Nour, petite princesse adorable et très timide… Mais voilà, la maman ayant trouvé une habitation, la petite allant maintenant régulièrement à l’école, mon parrainage s’est arrêté, et je n’y suis plus retournée, hasard de la construction de mes plannings.
J’ai cependant fait la rencontre d’une collègue hôtesse de l’air, Samantha, avec laquelle j’avais passé une après-midi à Dakar! Je ne me souviens plus comment nous en sommes venues à parler de Madagascar, mais la surprise fut énorme lorsque j’ai appris qu’elle était en train de monter une association avec une amie, pour construire une école et rémunérer des instituteurs, et scolariser ainsi les enfants d’un quartier très défavorisé de la capitale malgache!!!
8 Malgaches sur 10 vivent avec 1 dollar par jour depuis 2008. Dans le Sud 8 femmes meurent tous les jours en donnant la vie. La moyenne nationale de mortalité maternelle est de 498 décès pour 100 000 naissantes vivantes (un des taux les plus élevés au monde). Le taux de malnutrition chronique dépasse de loin celui des pays les plus pauvres du Sahel (Madagascar est le troisième pays ayant le plus grand nombre de bébés qui naissent avec un sous-poids). En ce qui concerne l’éducation, il y aurait plus de 50 000 élèves en âge d’être scolarisés ne fréquenteraient jamais l’école.
« Alors que la malnutrition grave des enfants est particulièrement répandue dans ce pays puisqu’elle touche 52 % des enfants de moins de cinq ans, ce problème n’apparaît plus chez les élèves de CM1, ce qui tend à montrer que « les enfants qui restent scolarisés jusqu’en fin de primaire appartiennent dans leur grande majorité aux couches sociales les moins pauvres ». La pauvreté demeure élevée à Madagascar et les progrès accomplis ont été régulièrement ruinés par les effets de l’instabilité politique. De plus, le nombre d’abandons a fortement augmenté, beaucoup d’enfants étant contraints de quitter l’école pour pallier la diminution du revenu familial. Une augmentation de l’exploitation sexuelle des enfants a par ailleurs été relevée au cours de l’enquête. Ces milliers d’enfants qui sont les exclus du système scolaire frappent aux portes des associations et ONG œuvrant entre autres, dans l’éducation. Le nombre de ces enfants est en augmentation ces dernières années. Des enfants qui ne sont pas reçus dans les écoles publiques pour diverses raisons et qui n’ont évidemment pas les moyens d’avoir accès à l’éducation sont ainsi pris en charge par des associations ou des ONG, mais force est de constater que ces structures non gouvernementales ne peuvent pas tous les accueillir. »
La naissance de Fleur d’école pour les enfants d’Ampéfiloha Ambodirano, Madagascar
L’Association Fleur d’école (régie par la loi 1901) a été créée en janvier 2009 pour appuyer l’action de l’Association pour le Développement Social d’Ampéfiloha Ambodirano, un quartier populaire d’Antananarivo, la capitale malgache.
« Aujourd’hui, l’Association Fleur d’école, représentée par Samantha Delaborde et Elodie Tatry-Gautier œuvre pour un accès à l’éducation pour tous et permettre ainsi l’émancipation des plus démunis. L’idée que l’éducation est une clé pour la lutte contre
la pauvreté et la condition d’une croissance durable et soutenue pour un pays réunit tous les membres de l’Association Fleur d’école. »
Fleur d’école s’est donnée une morale d’action, des principes fondateurs et une ligne de conduite. Sa charte en témoigne. Privée, apolitique, non-confessionnelle, non lucrative, elle a été créée en France pour intervenir à Madagascar. Sa vocation est de réaffirmer l’éducation comme un droit humain universel et permettre ainsi aux enfants d’ Ampéfiloha Ambodirano de développer leur autonomie, renforcer leur personnalité et leur donner un choix de vie. Dans son activité Fleur d’école respecte les principes suivants :
INDEPENDANCE:
De façon à préserver et à conserver sa liberté morale et financière, Fleur d’école agit en fonction de ses propres principes et ne se détermine en aucun cas en fonction d’intérêts de politique intérieure ou étrangère ou d’un gouvernement, quel qu’il soit.
ACCES LIBRE ET DIRECT :
Elle vérifie aussi l’affectation de ses ressources, afin que celles-ci parviennent bien aux personnes auxquelles elles sont destinées. Le docteur Norbert Rakotonindrina, représentant local de Fleur d’école garantit notre action sur place et nous assure une évaluation des besoins en temps réel.
TRANSPARENCE:
Fleur d’école s’engage, vis à vis de ses bénéficiaires comme de ses partenaires et donateurs, à respecter transparence et information dans l’affectation et la gestion de ses fonds, et à se doter de toutes les garanties visant à apporter la preuve de sa bonne gestion. Tous les membres de Fleur d’école adhérent aux principes de la charte et s’engagent à la respecter.
L’objectif de Fleur d’école est de combattre la déscolarisation:
En favorisant l’accès à l’éducation au plus grand nombre d’enfants de ce quartier, en améliorant les conditions d’accueil des enfants pour mieux les accompagner dans leur scolarité et dans la poursuite d’études secondaires. Aujourd’hui, le manque de classe ne permet pas aux 490 enfants de l’École Espoir d’être scolarisés à plein temps. Ils alternent donc entre le matin (7h30-12h00) et l’après-midi (13h30-17h30), et malgré cette alternance, les classes demeurent surchargées, le nombre d’élèves par instituteur pouvant aller jusqu’à 96. En finançant le fonctionnement de l’école (équipement en mobilier, bibliothèque, matériel pédagogique), et en assurant le salaire des institutrices. En assurant le droit d’écolage ou frais de scolarisation des enfants (soit 1 euro/mois/enfant). En finançant la cantine pour assurer aux enfants au moins un repas par jour. En créant un poste d’assistante sociale. En permettant aux enfants qui ont obtenu le CEPE ( examen de fin de cycle primaire ) mais qui n’ont ni la chance d’être accepté en collège publique, ni celle de pouvoir prétendre à être scolarisé dans le privé, de poursuivre leurs études.
Le mécénat:
La Fondation Air France accorde chaque année une attention particulière aux actions en faveur des enfants en situation de rue. Cette année, la Fondation Air France a reçu plus de 1500 dossiers et a rencontré près de 200 associations et ONG afin d’établir le programme annuel, 61 projets pour les enfants en difficulté ont été retenus, Fleur d’Ecole fait partie de ces projets.
« Notre priorité est aussi de vérifier la fiabilité des associations ainsi que la pérennité des projets qui nous sont présentés. Nous tenons particulièrement à ce que les associations sélectionnées soient bien ancrées dans le pays où elles mènent leurs actions » rappelle Cécile Vic déléguée générale de la Fondation Air France dans la lettre d’information de la Fondation Air France.
Samantha a besoin de toutes les bonnes volontés pour faire du rêve de ces enfants une réalité, pour donner un avenir à ces centaines d’enfants qui ne méritent pas le sort qui leur est promis si les choses ne bougent pas. Parlez-en autour de vous, diffusez cet article au maximum, Fleur d’école attend votre aide!
Retrouvez le site de Fleur d’école
ici pour se plus amples renseignements.


je suis bien trop naive 🙁 je ne pensais pas que les malgaches etant autant dans la pauvreté
je vais de ce pas me documenter sur l association
merci flying-mama
Vraiment un bel article sur la situation malgache… Moi non plus, je ne savais pas tout ça… C’est vraiment une belle association que tu nous présentes là. Bravo pour ton investissement!
Ping : Des rois du monde et des e-fluent! | Flying-Mama
Bonjour,
On vous remercie pour tout ce que vous faites pour nos enfants. Je suis bien content qu’ au moins on a des personnes à qui on peut compter pour subvenir aux besoins des ces enfants défavorisés. On peut dire que jusqu’ici, l »effort que l’état emploie n’arrive pas à toucher la majorité de la population locale en matière d’éducation. Selon la dernière chiffre de la statistique, on constate que près de 45 % de la population (majoritairement enfant) n’arrive pas encore à fréquenter l’école.
A plus !